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CU6, Paris, 14-16/12/2016

16/12/2016. La vingt-deuxième réunion plénière de la CU6, chargée du traitement et de l’analyse des données spectroscopiques de Gaia, s’est tenue du 14 au 16 décembre 2016 dans le Bâtiment Perrault de l’Observatoire de Paris, dans la Salle du Conseil.

Son but premier : la préparation de la publication du deuxième catalogue Gaia, Gaia DR2, qui doit inclure les vitesses radiales moyennes pour environ 90% des étoiles non variables les plus brillantes du ciel (plus brillantes que V=13 environ).

© C. Turon

Paola Sartoretti sous l’œil attentif de deux anciens directeurs de l’Observatoire : C-E Delaunay et F. Arago, ... et des membres de la CU6.

Paola Sartoretti, responsable de la CU6, a fait le point sur les progrès majeurs effectués en 2016 dans le traitement et l’analyse des spectres du spectromètre de Gaia, le RVS (Radial Velocity Spectrometer) : contrôle du bon fonctionnement de l’instrument, calibration en longueur d’onde, calibration du point zéro, calibration de la lumière parasite, amélioration de la détection des rayons cosmiques, amélioration des chaînes de traitement des transits individuels et des transits multiples, détermination des vitesses de rotation.

Les données de 418 jours de mission ont été traitées, portant sur 6.8 millions de sources et 100 millions de spectres.

Spectre RVS d’une étoile K
© ESA/Gaia/DPAC/Observatoire de Paris-Meudon/Olivier Marchal & David Katz.
Spectre RVS d’une étoile F
© ESA/Gaia/DPAC/Observatoire de Paris-Meudon/Olivier Marchal & David Katz.

Spectres RVS d’une étoile froide (étoile de type spectral K) à gauche, et d’une étoile plus chaude (étoile de type spectral F) à droite. Les raies du triplet du Calcium ionisé sont prépondérantes dans ces deux types d’étoiles, mais de nombreuses autres raies sont aussi visibles : des raies du fer, du titane et du silicium sont indiquées dans le spectre de l’étoile K. Les raies de l’hydrogène sont bien visibles dans le spectre de l’étoiles F. © ESA/Gaia/DPAC/Observatoire de Paris-Meudon/Olivier Marchal & David Katz. Pour plus de détail, voir ici.

L’ensemble des données devra être de nouveau analysé pour la Gaia DR2 en utilisant les nouveaux résultats de la CU3 sur les identifications et l’astrométrie des sources, et de nombreuses améliorations devront aussi être apportées au traitement des spectres (calibration, traitement des étoiles à émission, des binaires à double spectre, etc.)

Les données à produire pour la Gaia-DR2 sont les suivantes : la vitesse radiale pour les étoiles "constantes" et la probabilité que la vitesse radiale soit en effet constante, les caractéristiques des transits et les paramètres de la calibration des spectres.

Les spectres sont d’excellente qualité et les performances espérées sur la précision des vitesses radiales moyennes des étoiles brillantes sont meilleures que les spécifications d’un facteur au moins deux : 0.5 km/s (spécification : 1 km/s). Voir détails dans la présentation de David Katz.

Après une présentation générale de l’avancement de la mission par Fred Jansen, le "mission manager", les différents aspects du traitement des données spectroscopiques ont été présentés plus en détail.

© C. Turon
© C. Turon

Pour les membres du DPAC : l’ordre du jour de la réunion est disponible ici, les présentations ici, le compte-rendu ici.

Photos : C. Turon.