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Le lancement

Lancement Gaia
ESA
Décollage Gaia
CSG

Gaia a été lancé par une fusée Soyouz-STB/Fregat-MT depuis le port spatial de l’Europe, le Centre Spatial Guyanais à Kourou en Guyanne Française, le jeudi 19 décembre 2013 à 10h 12 min 18 s heure de Paris sur le vol VS-06. Le lancement a été retransmis en direct sur le site d’Arianespace et sur celui du CNES. Voir le film du lancement (CNES).

Les deux premières heures en vol sont particulièrement cruciales (et délicates !) avec l’envoi de Gaia en direction du point de Lagrange L2, l’orientation du panneau arrière de Gaia vers le Soleil, l’ouverture du bouclier thermique et des panneaux solaires, et la mise en route des nombreux sous-systèmes qui permettent le contrôle de Gaia dans son trajet jusqu’à L2 ainsi que son fonctionnement. Cette phase est suivie par l’injection de Gaia sur son orbite autour de L2 et par cinq mois de mise en route et de tests.

Le lanceur

D’une masse au décollage de 2030 kg, Gaia a été lancé par une fusée Soyouz-Fregat ST-B. En effet, depuis 2011, un nouveau de pas de tir est dédié aux lancements de fusées Soyouz dans le cadre d’un accord russo-européen. Ce nouveau site, l’Ensemble de Lancement Soyouz (ELS) est situé à une vingtaine de km du Centre Spatial Guyanais, près de Sinnamary. Le lanceur VS-06 fait partie d’une nouvelle génération de lanceurs Soyouz, presque identique aux précédents, mais avec un système de contrôle digital. Les illustrations ci-dessous montrent le pas de tir, une description détaillée du lanceur et de son étage supérieur Fregat, et l’installation de Gaia en haut du lanceur (document du Centre Spatial Guyanais).

Pas de tir Soyouz à Kourou
Eclaté Soyouz
Soyouz : schéma avec Gaia
CNES-CSG

Le lanceur Soyouz-Fregat est composé de quatre étages :

  • le premier étage, avec 4 gros propulseurs fonctionne à l’oxygène liquide (dans la partie conique) et au kérosène (dans la partie cylindrique). Ils sont largués moins de 2 minutes après le lancement après exactement 118 secondes de fonctionnement,
  • le deuxième étage, aussi appelé corps central, fonctionne lui aussi à l’oxygène liquide et au kérosène, et exerce sa poussée pendant 286 secondes,
  • le troisième étage fonctionne aussi à l’oxygène liquide et au kérosène. Son moteur est allumé environ 2 secondes avant l’extinction de celui du corps central et sa poussée permet de le séparer de ce dernier.
  • l’étage supérieur, Fregat, est un étage autonome, avec ses propres systèmes de guidage, de navigation, de contrôle d’attitude et de télémétrie. Son moteur utilise des ergols stockables (diméthyle hydrazine asymétrique et tetraoxyde d’azote)et peut être remis en route jusqu’à 20 fois. Dans le cas de Gaia, ce sera deux fois : une première fois, 10 minutes après le lancement, pendant 3,4 minutes afin de placer l’ensemble (Fregat + Gaia) sur une orbite-parking circulaire, à l’altitude de 175 km ; la deuxième fois 11 minutes plus tard, pendant 17,2 minutes, pour placer Gaia sur une orbite d’échappement qui va l’emmener vers L2.

Pour plus de détail voir d’Arianespace et son kit de lancement, ainsi que la page qui détaille les deux premières heures en vol.

Pour plus de détail sur les préparatifs du lancement, voir Gaia à Kourou.

Les photos ci-dessous montrent la préparation des deux premiers étages de la fusée Soyouz qui allait lancer Gaia, Soyouz VS06 : le 14 décembre, les deux premiers étages de la fusée Soyouz ont été transportés vers le site de lancement et ils installés en position verticale :

Soyouz sort du batiment
I. Desenclos - Astrium
Soyouz sort du batiment
I. Desenclos - Astrium
Erection du Soyouz -1
I. Desenclos - Astrium
Erection du Soyouz - 2
I. Desenclos - Astrium
Erection du Soyouz - 3
I. Desenclos - Astrium
Erection du Soyouz - 4
I. Desenclos - Astrium

Photos du blog d’Isabelle Desenclos - Astrium et de l’ESA-M. Pédoussaut.